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BlablaARTS - Brigitte Roussey

Expositions - Beaux-Arts

Corot, le peintre et ses muses

Paris - Exposition

Musée Marmottan

Jusqu'au 8 juillet

Marietta ou l'Odalisque romaine 1843

La très belle exposition du musée Marmotton  à Paris consacre pour quelques jours encore l’immense peintre Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875). Elle  réunit un ensemble exceptionnel de figures, la partie sans doute la plus moderne et la plus personnelle de son oeuvre. Plus connu pour ses paysages et ses études sur le motif très innovantes pour l’époque, Corot, le fondateur de l’Ecole de Barbizon, fut aussi un grand peintre de figures. Toutefois ces peintures ont été peu montrées de son vivant car il les conservait à l’abri des regards dans  son atelier. L’exposition se propose de montrer la variété du travail du peintre dans ce domaine : de nombreux portraits à mi corps ou en pied, mais aussi de beaux nus étranges et sensuels.

 

Environ soixante peintures sont réunies en dix séquences plus thématiques que chronologiques, avec plusieurs chef- d’œuvres comme la Femme à la perle 1868-70 ou la Dame en bleu 1874. Le ravissant paysage : Tivoli, les jardins de la Villa d’Este 1849 ouvre le parcours de l’exposition. De ses nombreuses études italiennes, Mariette ou l’Odalisque romaine 1843 est l’un de ses tableaux le plus réussi.

Les années passant, la figure isolée de la femme sensuelle et digne qu’il représente à mi-corps, devient prédominante dans son œuvre : La Blonde Gasconnela Femme à la perle, du Louvre, à qui il donne l’attitude de la Joconde – La Jeune Grecque 1868 -

La Jeune Grecque 1868

L’Italienne ou la Femme au manchon jaune très moderne de facture… Les italiennes, liseuses et femmes à la fontaine témoignent du rapport ambigu de l’artiste avec ses modèles.  Puis les Nus, des souvenirs vénitiens à l’heure du réalisme (La Bacchante à la panthère 1853-60), très ingresques dans les poses et influencés aussi par certains tableaux de Giorgione et du Titien. A la fin de sa vie on remarque que ses femmes à mi-corps devienne presque monumentales. Sa palette est plus vive et les couleurs plus tranchées. Corot peint également quelques figures masculines, surtout des moines rencontrés lors de ses séjours en Italie. Ce sont des tableaux graves, silencieux et mélancoliques aux harmonies de blancs, de gris et d’ocres :

Le Moine au violoncelle 1874 – Moine blanc assis, lisant 1850-55.

Moine assis, lisant 1850-55

Enfin à la fin de sa vie Corot traite plusieurs fois le thème de l’atelier, qui évoque sans doute une méditation poétique sur son art :

l’Atelier de Corot 1865. Très âgé il peint son ultime chef-d’œuvre conservé au musée du Louvre : la Dame en bleu 1874, le point ultime de ses recherches.

La Dame en bleu 1874

 

Une exposition intimiste réussie qui présente le grand paysagiste Corot  comme un grand portraitiste. Un  immense artiste qui a, par sa modernité, ouvert la voie à l’Impressionnisme.

 

Brigitte Roussey

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