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BlablaARTS - Brigitte Roussey

Expositions - Beaux-Arts

Les frères Flandrin, peintres, à Lyon

"Lyon - Exposition

Musée des Beaux-Arts

Jusqu'au 5 septembre 2021

Vue intérieure de l'église Saint-Germain-des-Près, Paris 1842-63

L’œuvre peinte d’Hippolyte (1809-1864), d’Auguste (1804-1842) et de Paul (1811-1902) Flandrin est présentée actuellement au Musée des Beaux-Arts de Lyon dans une exposition importante qui propose à son public une relecture de leurs œuvres rendue possible grâce à des recherches récentes. Ces derniers ont marqué l’art lyonnais du XIXème siècle, Hippolyte étant le plus célèbre des trois frères.

Élèves de Jean-Auguste Ingres à l’École des Beaux-Arts de Lyon, ils ont étudié dans son atelier le dessin en s’appuyant sur l’étude de l’antique et des maîtres anciens, puis sur le modèle vivant. Hippolyte remporte le prix de Rome en 1832 et passe cinq années à la Villa Médicis qui marquent durablement sa peinture. Les trois frères ont souvent traité des sujets similaires mais on note toutefois dans chacune de leurs oeuvres leurs préférences : Les scènes d’histoire et les grands décors pour Hippolyte, les paysages pour Paul le cadet, quant à Auguste, sa mort prématurée a interrompu trop vite son travail.

Hippolyte : "Thésée reconnu par son père", 1832

L’exposition réunit des peintures, dessins, carnets et photographies issus de la collection très documentée du musée, complétée par celles de musées français et américains et de collections privées. Une immersion numérique exceptionnelle met en scène les décors magnifiques récemment restaurés de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, réalisés par Hippolyte.

Le parcours ne suit pas la chronologie de la carrière des trois artistes. Il se partage en neuf sections thématiques dans lesquelles les œuvres de chacun s’entremêlent d’où la difficulté des attributions parfois difficiles. Cependant leur travail souvent collectif a respecté leurs propres sensibilités. La muséographie  vivante de l’exposition est animée par les couleurs gaies des cimaises qui adoucissent le sérieux des sujets représentés.

Hippolyte : "Autoportrait au chevalet" 1860
Auguste : "Autoportrait - 1833. Dessin

Tout d’abord quelques portraits et autoportraits comme « L’Autoportrait à la casquette » 1833, de Paul, et « L’Autoportrait au chevalet » 1860, d’Hippolyte, accompagné d’une série de portraits au crayon sur papier. En sélectionnant sans doute trop arbitrairement les oeuvres, citons quelques peintures d’Hippolyte comme « Thésée reconnu par son père » 1832 –

« Jeune Berger assis" » 1834-35

Hippolyte : "Jeune Berger assis" 1834-35

La grande peinture « Polytès, fils de Priam, observant les mouvements des grecs » 1833-34. Dans la sixième salle « Jeune homme nu assis sur un rochers » 1833-36 ou « Portrait de jeune fille dite la Florentine » vers 1840-41. Puis des paysages d’Italie exposés sur le mur de droite : « Le Parc à la Villa Borghèse vu de la Villa Médicis » 1834-38 et, sur le mur de gauche, plusieurs beaux paysages à l’aquarelle et encre. Les grands tableaux d’histoire sont bien représentés avec « La Fuite en Égypte » 1861 ou « Dante conduit par Virgile »

Hippolyte : "Dante conduit par Virgile" 1834-35

1833-35, d’Hippolyte ainsi que « Jésus Christ et les petits enfants » 1836-38.

Paul : "Paysage idéal" 1855
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Paul : "Plage à Arromanches" 1860-61

 

 

A l’étage un ensemble de paysages et de marines : « Paysage idéal » 1855, de Paul, ainsi que « Plage à Arromanches »1860-61.

Auguste : "Mathilde de Mirabel - Chambaud" 1835
Hippolyte : "Aimée Flandrin" 1846

Un peu plus loin une série de portraits de la société lyonnaise de l’époque, un genre très goûté par la bourgeoisie florissante :  "Mathilde Mirabel-Chambaud" 1835 d’Auguste – « Madame Chavanne »1861, de Paul – « Aimée Flandrin » 1846, d’Hippolyte.

La dernière section regroupe des études de décors réalisés par Hippolyte pour les églises parisiennes de Saint-Séverin, de Saint- Vincent-de-Paul, et surtout de Saint Germain-des-Prés, le grand chantier de sa carrière.

Ouverte au public jusqu’au 5 septembre 2021, cette grande exposition remarquablement illustrée témoigne de la vitalité de l’art lyonnais au XIXème siècle dominé par l’œuvre importante des frères Flandrin.

Brigitte Roussey

 

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