Expositions - Beaux-Arts
24 Mars 2025
Lyon - Exposition
Fondation Renaud au Fort de Vaise
Jusqu'au 8 juin 2025
« Horizons sensibles », la nouvelle exposition présentée depuis samedi à la Fondation Renaud au Fort de Vaise, invite ses visiteurs à un voyage pictural axé sur le paysage. L’originalité de cette présentation est que le paysage devient acteur, car il joue ici le rôle de témoin de la mémoire et de l’histoire. Les forêts et les montagnes revivent grâce à des explorations sensorielles qui complètent l’approche des visiteurs. Au-travers de leurs créations, les artistes présents rappellent à leur public qu’aucun paysage n’est figé puisqu’ils racontent un lieu qu’ils font revivre selon leurs personnalités et leur styles.
Les avant-gardes artistiques de la fin du XIXème et du début du XXème siècles, aussi bien les Fauves que les Cubistes, se penchaient sur la nature mais en la traitant comme un terrain d’expériences, ce qui a été une véritable révolution pour l’époque ! Ce bouleversement est repris par de nombreux artistes dans le monde mais aussi par des artistes lyonnais comme Eugène Brouillard, Henri Castella, Evaristo ou Pierre Montheillet, qui, chacun à leur manière, redéfinissent le paysage en proposant une lecture personnelle et non plus imposée par ce qu’ils ont devant les yeux.
L’exposition se déroule dans l’espace rénové de la Fondation, avec une présentation des œuvres mises en valeur sur les cimaises des salles. Cependant leur approche n’est pas facilitée par la position excentrée des cartels, contraignant ainsi les visiteurs à un va et vient continuel et fatiguant ! C’est regrettable car les oeuvres présentées sont, pour certaines, intéressantes : Bord d’étang d’Eugène Brouillard (1870-1950) – Le village, la petite vigne d’Antoine Chartres (1903-1968) – Cortex Urbis de Jeanne Held (1984) – Rivage enchanteur de Pierre Combet-Descombes (1885-1966) - En forêt de Philippe Dereux (1918-2001)… La présentation est animée par des dispositifs sensoriels qui font appel au toucher, à l’odorat, à l’ouïe et à la vue, pour permettre aux visiteurs de « ressentir le paysage d’une manière nouvelle et immersive ».
Une petite exposition qui invite son public à s’interroger sur l’évolution du paysage au cours des époques, ainsi que sur son rôle de « porteur de récits », de mémoire et de proximité avec l’histoire.
Brigitte Roussey