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BlablaARTS - Brigitte Roussey

Expositions - Beaux-Arts

À la découverte de l'Amazonie, à Lyon

Lyon - Exposition

Musée des Confluences

Jusqu'au 8 janvier 2026

 

Vue d'une salle de l'exposition

« Amazonies », la nouvelle exposition du musée des Confluences, invite ses visiteurs à explorer une Amazonie contemporaine grâce à trois peuples vivant dans l’Amazonie brésilienne et qui sont partenaires du musée : Les Ashaninka, les Mebêngôkre, les Wayana et les Apalaï, tous deux vivant sur le même territoire. Elle réunit quelques 220 objets complétés par de très nombreuses photographies, des vidéos et des enregistrements qui racontent la vie de ces peuples dans leurs villages, une vie en relation étroite avec la forêt qu’ils défendent pour sauver leurs territoires.

Vue de la forêt amazonienne
Maisons ashaninka, berge de la rivière Amônia

La forêt amazonienne ou l’Amazonie, s’étend sur tout le bassin amazonien en couvrant 9 pays : Brésil, Pérou, Colombie, Venezuela, France (Guyane), Suriname, Guyana, Bolivie et Équateur, principalement le Brésil avec 63% de superficie. Elle est traversée par l’Amazone, le fleuve le plus important du monde par son débit, et le deuxième par sa longueur (6000 Kms). Cette forêt de 6 700 000 Km2 abrite des centaines de milliers d’espèces d’animaux

Tatou géant

et de végétaux qui malheureusement, pour certains, sont en voie de disparition. Plus de 305 peuples autochtones se partagent les territoires. Ils se différencient par leurs langues (plus de 12 familles de langues répertoriées), leurs vies et leurs cultures.

Nhakti Kayapo peignant sa fille ainée
Bepkamrek, le mari de la chef du village de Motukôre

Bien qu’étant le plus grand réservoir de biodiversité du monde, cette forêt n’en n’est pas moins menacée tout d’abord par l’homme mais aussi par le réchauffement climatique qui engendre de graves sécheresses et des incendies aux dommages considérables ! Comme il y a aujourd’hui beaucoup moins de précipitations donc d’humidité, on assiste à la mort progressive de nombreuses essences d’arbres, un processus irréversible et très dommageable pour la forêt.

Le parcours de la visite se partage en séquences qui racontent chacune, au-travers d’objets quotidiens et rituels ainsi que de très nombreuses photographies et vidéos, la vie de ces peuples dans leurs villages. Les visiteurs découvrent ainsi avec beaucoup d’intérêt leurs spécificités culturelles et linguistiques, commentées par des enregistrements. Une vidéo panoramique de la forêt ouvre l’exposition.

Fragment d'ornement de vase en tête d'oiseau. Culture Santarem
Vase anthropomorphe - Entre 400 et 1400 de notre ère

Dans la première salle quelques vitrines présentent de belles poteries, céramiques et peintures rupestres qui témoignent de l’occupation précoce de la forêt par les humains (12500 ans av. notre ère).

Coiffe - AkkÂti-re - Peuple mebêngôkre
Atelier de vannerie - Peuples Wayana et Apalaï

Puis nous sommes invités à voyager dans les salles suivantes dans trois villages amazoniens brésiliens. À partir de photographies et d’objets magnifiques, nous admirons l’artisanat et découvrons les coutumes de ces familles : des coiffes rituelles, des vanneries (réalisées par les hommes), des spécimens de tissage et de peintures corporelles,

Motif de peinture corporelle, NHEP (chauve-souris). Village de Motukôre

l’art de cultiver et de travailler le coton ou de rendre le manioc comestible. La pensée amérindienne se livre tout au long du parcours à-travers ses mythes, la cosmologie si présente dans ses rituels et le surnaturel.

na et Apalaî
Ciel de case. Peuple Wayana et Apalaî
Bandoulière pour bébé. Culture mebêngôkre. 2018

Les équipes du musée ont travaillé sur place dès 2008 avec des représentants des trois peuples amazoniens pour organiser cette exposition bien documentée. Elle démontre, en s’appuyant sur de nombreux exemples, que l’avenir menacé de la forêt entraînerait, un déséquilibre climatique mondial progressif mais irréversible.

 Visiter cette exposition peut prendre un certain temps tant elle est riche en pièces exposées, en photographies, vidéos et en enregistrements. Peut-être est-elle trop dense et documentée pour tous les publics ?

Brigitte Roussey

 

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