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BlablaARTS - Brigitte Roussey

Expositions - Beaux-Arts

Jean Couty, Portraits et compositions

Lyon - Exposition

Musée Jean Couty -  Saint Rambert l'Île Barbe

Jusqu'au 15 décembre 2019

Venise - vers 1967

L’exposition d’été du Musée Jean Couty à Saint-Rambert-l’Île-Barbe fait découvrir à ses visiteurs une facette un peu moins connue de l’œuvre du grand peintre lyonnais Jean Couty. Peintre de natures mortes, de cathédrales, de paysages et de scènes de genre, il a réalisé également de très nombreux portraits. La cinquantaine de peintures et de dessin exposés, pour beaucoup des portraits, témoigne de l’acuité du regard de l’artiste et de l’attention qu’il portait à ses modèles choisis avec soin. Parmi ces portraits plusieurs sont inédits car ils sont conservés par les familles.

 

Les miettes du dimanche - 1950

Portraits solitaires ou portraits de groupe, portraits d’inconnus rencontrés au cours de ses nombreux voyages ou portraits de ses proches, tous sont peints avec justesse sans être pour autant axés uniquement sur la ressemblance car seule la psychologie du personnage l’intéressait !

Jean Couty était un homme chaleureux, attachant, et d’une grande spiritualité. Il aimait les gens modestes car leur simplicité l’interpelait. Les rituels de la vie de tous les jours comme ceux de la prière revenait souvent dans ses œuvres : le pain que l’on béni, les religieuses (Le Bénédicité 1941), les églises et les cathédrales qui le bouleversaient, le feu du soleil qui cernait une figure ou qui baignait un paysage… autant de tableaux réalisés avec humilité, passion et joie de peindre.

 

Scène de campagne - 1957

A ses débuts, Jean Couty peints dans des tonalités de terre : bruns, noirs, ocres rehaussés parfois de pointes de couleurs et de blancs crayeux, puis dès les années 60 sa palette s'éclaircit en devenant vive avec des couleurs pures utilisées sans modulation, fougueuses et fulgurantes : oranges, verts vifs, bleus de Prusse, jaunes…Sa pâte grasse et épaisse est travaillée à la brosse, au couteau et même avec les doigts. Regarder Jean Couty peindre un portrait était un moment rare ! Après avoir entamé une conversation animée avec son modèle au cours de laquelle il analysait sa personnalité, il dessinait rapidement la figure au fusain gras sur sa toile, puis commençait à peindre. Très vite le modèle apparaissait étonnement vivant, avec déjà ses traits de caractère.  Comme il travaillait vite, seules quelques séances de pose lui étaient nécessaires avant qu’il ne termine son tableau dans son atelier.

 

Mère et enfant, fusain

Au rez-de-chaussée du musée, une galerie de portraits accueille les visiteurs : « La sœur de l’artiste », avant son entrée au Carmel - « La mère et l’enfant »1950 au regard très doux – « Les miettes du dimanche» 1950 : dans des camaïeux de gris et de bleus superbes – « La Tante Berton »  1940 portant une robe au beau col de dentelle – « La mère de l’artiste » 1960 au grand tablier à carreaux rouge et blanc – « Le Berger » 1973 où l'on voit les rochers de la colline aride, gris, blancs rehaussés de orange … puis quelques compositions comme la grande « Scène de campagne » 1954 ou « Sans travail » 1948…

La collection permanente exposée à l’étage, réunit plus de 80 paysages et dessins : admirons les superbes vues de Lyon et de l’Île Barbe : « Perrache »1977 – « La Dombes » 1981 – « La Brasserie du Nord » 1987 – Quatre couchers de soleil flamboyants à l’Île Barbe...

Coucher de soleil sur les quais - vers 1980

 

Cette exposition bien documentée permet aux nombreux visiteurs de redécouvrir un Jean Couty plus intime et étonnement présent, un grand artiste dont les peintures puissantes sont très recherchées.

 

 

 

Brigitte Roussey

 

 

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